Sortie du livre de Jacques SELLE
"Pour aller au-delà des mots".

Entre abstraction lyrique et figuration libre, l’univers de Jacques Selle n’a de cesse d’explorer l’espace et la vie intérieure de l’homme. Pour lui, le plaisir de la couleur s’accompagne d’une quête de sens. À l’appréhension du cosmos s’ajoute une dimension métaphysique, ouvrant le regard sur un imaginaire nourri d’innombrables voyages et de spéculation philosophique.

«  mêlant la terre à l’eau, à l’air, et au feu, Jacques Selle tente de construire sa demeure dans le territoire de l’absolu, là où l’image devient un symbole ardent se déclinant à l’infini… »

(Le Courrier des Galeries - décembre 1991)

Né à Fécamp, adolescence à Dieppe, son enfance dans la guerre, Jacques Selle vit le quotidien des Français de l’époque.
En 1945, la mer si proche devient enfin accessible. Elle signifie la liberté, un espace infini ouvert aux découvertes du monde.

Allant chercher en planeur les ascendances de relief le long de la coupure falaise/mer
Accompagnant l’embarcation du port au large pour amener le Pilote aux Cargos en rade
Dans le subconscient prenaient place Nicolas de Staël et Joseph Turner.

De 1954 à 1960, il travaille dans le cadre du Développement Économique et Social (FIDES) en Afrique, de l’Équateur au lac Tchad, c’est la découverte de la forêt primaire jusqu’aux espaces désertiques.

La mémoire fait ainsi provisions d’images et de sensations.

De retour en Europe, il rejoint le monde industriel ; le travail des métaux, du bois, des plastiques est une exploration des séductions de la matière.
De nombreux parcours – séjours et missions en Inde, Afrique, Amérique latine, USA et Canada per mettent la rencontre de diverses cultures et contribuent à sa démarche.
En 1986, à Paris, l’activité de peintre prend une part dominante dans sa vie. Il est attentif aux travaux des contemporains tels Hartung, Soulages, Garouste et particulièrement Zao Wou-Ki.
Il adhère au Groupe d’Études et de Réalisations d’Art Plastiques (GERAP) où il travaille plusieurs années.
Il fréquente également divers Centres artistiques de la ville de Paris. Par la suite il partage avec la sculptrice allemande Maike Fress un lieu commun de travail. En 2000, il rejoint la Normandie où il crée « l’Atelier de Vaucelles » (à Pont-l’Évêque à proximité de Deauville).